Tout savoir sur nos activités

Pour se former en ligne

Le télétravail plus fréquent dans la fonction publique d’État

Partager :
Facebook
Twitter
LinkedIn

La fonction publique d’État se met (enfin) au télétravail

En France, le recours au télétravail s’est fait lentement. Il a d’abord concerné le secteur privé avec deux accords nationaux interprofessionnels le 19 juillet 2005 et le 26 novembre 2020. Puis il a été étendu au secteur public avec le décret du 5 mai 2020 et l’accord sur le télétravail du 13 juillet 2021. 

Cependant, malgré l’entrée en vigueur de ces textes, les employeurs ont mis du temps à adopter cette nouvelle organisation du travail. Il a fallu attendre la pandémie de Covid-19, avec les confinements et mesures sanitaires, pour qu’elle devienne une réalité dans les entreprises, collectivités et administrations. La crise sanitaire liée au Covid-19 a donc servi d’accélérateur, en quelque sorte, au développement du travail à distance. Cela se remarque notamment dans la fonction publique d’État, où cette pratique est devenue fréquente. C’est en tout cas le constat dressé par la Cour des comptes dans son rapport « Le télétravail dans la fonction publique après la crise sanitaire ». Cette enquête, qui a été rendue publique le 22 novembre 2022, analyse également ses principaux enjeux, tant pour les agents que pour les employeurs. Elle nous apporte donc de précieuses informations sur le sujet, que nous vous résumons dans cet article.  

Le travail à distance en hausse depuis la pandémie de Covid-19

Ce rapport de la Cour des comptes nous apprend que le télétravail est pratiqué fréquemment par les agents de la fonction publique d’État (FPE). Cette situation se constate surtout dans les services de taille importante réalisant des activités administratives sans contact physique avec les usagers. Par exemple, le taux de télétravailleurs peut atteindre 75% des effectifs de l’administration centrale. En revanche, les postes liés à la sécurité et à l’enseignement dans la FPE sont moins concernés car une présence sur place est requise pour le bon déroulement de leur activité. 

De même, ce rapport révèle l’existence de disparités entre les fonctions publiques françaises. Ainsi, à l’inverse de la FPE, la fonction publique territoriale (FPT) et celle de l’hôpital (FPH) recourent moins au télétravail. Dans la FPT, il est essentiellement mis en place dans la filière administrative. Or, elle n’emploie que 23% des agences territoriaux… De même, dans la FPH, cette pratique est encore moins répandue et concerne uniquement le personnel non médical occupant un poste administratif, soit 12% de l’effectif total. 

Les enjeux du télétravail pour la fonction publique

Dans le secteur public, le travail à distance devient peu à peu une habitude pour certains agents. Mais la situation n’est pas figée et devrait, selon la Cour des comptes, continuer à évoluer. Dès lors, au cours des prochaines années, davantage d’agents de toutes les fonctions publiques profiteront du télétravail. Et cela n’est pas sans conséquences. Comme l’explique la Cour des comptes dans son rapport, cela pose la question du maintien d’un poste de travail fixe, en particulier pour les agents étant à distance plus de 50% de leur temps de travail hebdomadaire (ou 3 jours par semaine). 

De même, grâce à cette organisation, il est possible d’offrir un meilleur service au public au téléphone en augmentant l’amplitude horaires des plages de réponse. Et aussi en visioconférence pour maintenir un lien humain avec les usagers, et éviter l’utilisation d’outils basés sur l’intelligence artificielle qui ne sont pas forcément appréciés par le public.  

Enfin, le télétravail pourrait permettre de réorganiser l’utilisation des surfaces des établissements publics, en privilégiant par exemple les espaces de travail collectifs. Des enjeux variés en résumé, qui inciteront peut-être les employeurs publics à adopter cette nouvelle habitude.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles associés